Archive

Posts Tagged ‘outkast’

Play It Cool vol.1

Une petite compile tranquille pour les fins d’aprem ensoleillées, les braises du BBQ qui rougissent, le rosé bien frais et les copaings… Petite balade à travers le sud et l’ouest des Etats Unis, décontracté du gland (encore queue…), à la fraiche. Elle date un peu et je recycle mais je m’en lasse toujours pas. Merci à Jee2Tuluz pour m’avoir aiguillé sur quelques titres !

Play It Cool Vol.1

abstractrud_showtyme~_101b1. Abstract Rude & Tribe Unique « Coolin » (3’25)

L’old timer du Goodlife Café et du Project Blowed a vraiment une voix géniale mais, comme la plupart de ses petits copains, n’a jamais été foutu de faire un vraiment bon album. Ce n’est pas « Showtyme« , sorti en 2003, qui fera changer les auditeurs d’avis mais, comme sur le précédent dont on parlera plus loin, il recelle quelques pépites comme ce « Coolin » tout en décontraction.

LethalInjectionCoverArt2. Ice Cube « You Know How We Do It » (3’52)

La carrière d’Oshea « Ice Cube » Jackson (qui fête ses 40 balais le mois prochain) est parsemée de classiques, qu’ils soient produits par Dr. Dre ou le Bomb Squad. Ici c’est le fiston de Quincy Jones, QDIII (à l’origine du générique du Prince de Bel Air), qui s’y colle. Petite guitare funk, voix féminines qui se perdent derrière la sirène lancinante et Cube qui livre une de ses meilleures prestations. Classique.

alleyezonme3. 2Pac « Ratha Be Ya N.I.G.G.A. » (feat. Richie Rich) (4’13)

J’ai toujours été fan de « I’d Rather Be With You » de Bootsy Collins et les reprises du tube du bassiste fêlé sont légion (ça fera surement l’objet d’une prochaine compile, le temps de remettre la main dessus) mais je crois que c’est celle-ci qui a ma préférence. La puissance vocale de 2Pac (qui retrouve alors la Californie qui l’a vue grandir après que Suge Knight soit venu le récupérérer à sa sortie de prison) et la nonchalance du vétéran Richie Rich, alliées à la subtile prod de Doug Rasheed, ça donne un de mes titres préférés de Pac. Je prends pas de risque : classique.
Tiens d’ailleurs, j’aurais du mettre « Oakland Rap » pour ce titre dans le ID3 Tag, la fatigue surement…

32569890845c90093dfe502504779524. Mr. X « PlayaHata » (3’42)

Album injustement méconnu dans nos contrées et pourtant indispensable à tout amateur de G-Funk qui se respecte, le premier et à ma connaissance seul album de Xavier Thomas est un petit bijou musical. Produit majoritairement par QDIII, « Mr. X » est un album très smooth où son hôte alterne passages rappés et chantés avec autant de talent dans un domaine que dans l’autre. Un must have.

c50982697a55. Born 2Wice « P.P.O.V. » (feat. Nancy Fletcher) (4’32)

On descend sur Houston mais on reste dans le même registre smooth mais gangsta. Encore un mec qui aurait gagné à être connu mais qui connaitra une vie assez compliquée (il y a quelques années, il était SDF). Une voix proche de celle de Scarface, un parrain de renom (Ice-T), des featurings de qualité (Nancy Fletcher qu’on a pu entendre aux cotés de Snoop ou du Dogg Pound, King Tee, Rhythm D ou encore Kool Keith et Tim Dog) et des prods au top niveau, il y a parfois des énigmes dans la musique : « Portrait Of A $erial Player » sorti en 1996 ne recevra pas le succès qu’il mérite.

R-500056-11241856316. 5th Ward Boyz « Bitch Pleeze » (3’55)

L’autre groupe de Houston dans la première moitié des 90’s, également signés chez Rap-A-Lot Records et auteurs eux aussi de très bons disques, à classer parmi les classiques du genre comme « Ghetto Dope » (sorti en 1993 et dont est tiré ce titre) ou « Gangsta Funk« . Le duo 007/E-Rock montre ici qu’il est aussi à l’aise dans les sons smooth que sur des prods énervées ou funky. Je suis assez fan du grain façon vinyle qui craque… Encore un classique.

d20230qtsis7. Devin The Dude « Bust One Fa Ya » (1’13)
8. Devin The Dude « Write & Wrong » (5’02)

Aaaah Devin… Je suis définitivement fan de ce mec (même si les 2 derniers disques qu’il a sorti étaient relativement moyens) et « The Dude » fait partie des disques qui m’ont vraiment profondément marqué. Quatre ans après ses débuts discographiques avec Odd Squad, Devin Copeland tente l’aventure solo avec une réussite totale, bien aidé à la prod par les ténors de Rap-A-Lot, Tone Capone et N.O. Joe (entre autres). Des histoires de weed et de filles, totalement décontracté, une voix reconnaissable entre mille et un gout pour la chansonnette qui trotte dans la tête. Un classique absolu. A noter que « Bust One Fa Ya » devrait dire quelque chose à ceux qui ont regardé le « Up In Smoke Tour » puisque c’est sur cette petite comptine que Devin fait son entrée avant « I Just Wanna Fuck You« .

album-ridin-dirty9. U.G.K. « One Day » (feat. Mr. 3-2)

Autre traumatisme rapologique que ce morceau issu de « Ridin’ Dirty » sorti en 1996. Sur un sample des Isley Brothers (« Ain’t I Been Good To You« , sa 2ème partie pour être précis, tiré de l’album « Live It Up » sorti en 1974), le duo de Port Arthur (base militaire proche de Houston, Texas) livre là un de ses meilleurs titres : mélancolique, très malin dans son utilisation de la voix de Ron Isley et avec 3-2 en featuring (Convicts, Blac Monks, Southside Playaz, Screwed Up Click), un de mes titres rap préférés de tous les temps.

CellyCelKillaKali10. Celly Cel « It’s Goin’ Down » (5’24)

Originaire de Vallejo (Bay Area) et protégé de E-40, Celly Cel n’a pas toujours été fourré dans le hyphy comme il peut l’être aujourd’hui, en témoigne ce petit classique trop méconnu produit par Tone Capone. Smooth, langoureux, il emprunte au « Computer Love » de Zapp ses bruissements sensuels qui tranchent avec la présence très gangsta de Marcellus McCarver.

bsheree611. Vontel « It’s All On You » (feat. Nikia Hill) (4’29)

L’arlésienne des forums spécialisés dans le G-Rap : est-ce que « Vision Of A Dream » de Vontel (rappeur de Phoenix, Arizona) est un classique G-Funk ou un disque surestimé qui doit beaucoup à sa rareté et sa découverte « tardive » ? Personnellement, c’est un de mes albums préférés et même si le maitre Roger Troutman est présent sur deux titres qui font le bonheur des fans, c’est ce morceau R&B mené par la voix de Nikia Hill pour lequel j’ai la plus grosse faiblesse. Chante Nikia, chante !

41W7CYB6PYL._SL500_AA240_12. Do Or Die « Po Pimp » (feat. Twista & Johnny P) (3’54)

C’est un peu mon intrus quand je réécoute la compile, je me rends compte que j’ai du mal avec les flows des Chicagoans (Twista excepté) que je trouve vraiment approximatifs et avec le mixage que je trouve pour le moins étrange… Mais j’aime beaucoup le refrain de Johnny P et la basse chaude concoctée par The Legendary Traxster.

atliens cover13. OutKast « Elevators (Me & You) » (4’25)

Quitte à jouer les vieux cons, quand je réécoute « ATLiens » et « Aquemini« , les deux chefs d’oeuvre du duo d’Atlanta, je ne peux pas m’empêcher d’être nostalgique. Même si « Hey Yeah » a permis à « Speakerboxxx/The Love Below » de devenir le disque de rap le plus vendu de tous les temps, je trouve ce double album à des années lumières de la magie qui se dégage des 4 premiers opus d’André 3000 et Big Boi. « Elevators« , 13 ans après sa sortie, n’a rien perdu de son hypnothisme. Classique (oui je me répète).

dfb9a7d0-9c24-47b3-9392-01a387e12103medium14. Abstract Rude & Tribe Unique « Full Time Job » (feat. K. Jendayi) (3’22)

« It is a full time job, no days off » chante K. Jendayi de sa voix soul et envoutante. Je suis tellement fan de son refrain qu’elle me fait systématiquement oublié que Aaron « Abstract Rude » Pointer ne signe pas là une de ses meilleures prestations microphoniques. Il y a plus de soul, de feeling et de personnalité dans les 4 phrases chantées par la dame que dans toute la carrière de Rihanna. Le charme, ça ne se calcule pas…

6a00c22523e1b58e1d00d41440d4c66a47-500pi15. Ice Cube « It Was A Good Day » (4’20)

Un autre grand classique du père Cube, cette fois produit par DJ Pooh sur un sample des Isley Brothers (« Footsteps In The Dark« ) : décontraction, story telling, fond et tant pis si O’Shea n’a jamais été le gangster qu’il a campé dans ses albums, c’est un très grand monsieur du rap. « It Was A Good Day » en est une preuve supplémentaire s’il en fallait vraiment.

ti0516. T.I. « Chillin’ With My Bitch » (feat. Jazze Pha) (3’56)

Je crois qu’avec « Urban Legend » (sorti en 2004) T.I. était à l’apogée de sa carrière. Il n’avait pas besoin d’aller faire le cake sur des rollers dans un navet ou de reprendre une sombre daube euro dance pour faire parler de lui. Sa technique et son swag parlaient pour lui. Et pour ce « Chillin’ With My Bitch« , le fils de James Alexander (bassiste des Bar-Kays qui n’était pas dans l’avion qui s’est crashé le 10 décembre 1967, causant la mort de 4 des membres du groupe et d’Otis Redding) ne s’est pas foutu de sa gueule : c’est un Jazze Phizzle en grande forme qui assure la prod et le refrain de cette petite bombe smooth.

4zocztf17. Pimp C « Everytime » (feat. Devin The Dude) (4’29)

Le 4 décembre 2007, le rap a perdu un de ses plus grands artistes : Chad Butler aka Pimp C est parti dans son sommeil, victime d’une overdose médicamenteuse (sippin’ on some sizzurp) et d’une apnée nocturne un peu trop longue (Heath Ledger style). De toute façon, je ne peux pas être vraiment objectif avec la moitié de UGK, je suis fan absolu de ses prods et de son flow. Et tant pis s’il raconte de la merde en boucle, ce mec avait le talent, la musicalité et en plus, sur ce titre, il pose avec une autre de mes idôles, Devin. Forcément, ça parle de cul sans beaucoup de subtilité mais au diable la dialectique pourvu que le son démonte.

TheRedLightDistrictLudacris18. Ludacris « Blueberry Yum Yum » (3’55)

La drogue c’est mal. N’empêche que je gouterais bien à cette Blueberry qui a l’air vraiment yum yum… Morceau pour foncedé, parti pris osé de la part de Luda avec cette espèce de non-flow et son faux rythme. Il s’enchaine super bien avec le précédent vous trouvez pas ?

Télécharger la compile

Ebony & Ivory

folder

Je les aime bien les Whites. Jack est un sacré bonhomme, je suis très client de ce que la musique devient quand il s’en approche. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas quand d’autres s’approprient la sienne, en témoignent les meuglements des supporters et autres démoulés trop chauds en tenue des fêtes de Bayonne, massacrant sans complexe la basse du « 7 Nation Army » des White Stripes. Et comme ils sont nombreux ceux qui n’ont pas percuté ce qu’ils chantaient, un petit rappel n’est jamais inutile, surtout que le morceau dépote :

On sait Jack White pas frileux niveau collaboration, comme lorsqu’il a assuré Alicia Keys le générique du dernier James Bond (et j’ai envie de dire, dommage qu’Alicia vienne « gâcher » le morceau) :

Bref, mélanger les genres, ça lui fait pas peur à Jack… et visiblement c’est la même chose pour Adrian Champion qui, à la manière d’un DJ Zebra en France, s’est amusé à blender des classiques rap US avec la musique des White Stripes. On citera donc « Simon Says » de Pharaohe Monch, « Ante Up » de MOP, « Ms. Fat Booty » de Mos Def, le fameux « Ether » de Nas (malheureusement la version est clean), « Runnin’ (From The Police) » de Biggie ou l’excellent « B.O.B. » d’Outkast qui ouvre la compile, fusionnant cette fois avec « Blue Orchid » :

En un mot comme en 100, c’est super bien foutu mais tout n’est pas du même niveau. « Icky Says » prolonge bien l’entrée de « Bombs Over Orchid« , on remue toujours la tête sur « Ante Up » même si la petite guitare lancinante n’atteint pas la violence de la prod originale, « Turn It Up » colle bien à la nonchalence de Kanye West, on retrouve l’espièglerie de l’originale sur « Ms. Doorbell » où Jack ponctue les couplets de Mos comme s’il le backait sur scène, « Dangerous Love » ou « Tha Countdown Blues » qui ont l’efficacité des l’originales , « Got Yourself A Cannon » rendrait presque Jay-Z vicieux (un riff de gratte nerveux et les cymbales de Meg la cogneuse, pour un des meilleurs titres de la compile) :

Moins d’inspiration en revanche pour « Cash Run » (heureusement sauvé par les énormes couplets de Biggie), « One More Corner » un peu poussif, « Fucking Apples » qui rend le génial « I Don’t Give A Fuck » d’Eminem pénible, « Jolene’s Ether » qui nous fait regretter l’arrivée de la voix de Nas tant la reprise de Dolly Parton était parfaite :

Du très bon boulot donc qui a en plus l’avantage d’être gratos et riche en goodies : en plus de la version vocal, Adrian Champion offre également toutes les instrus, la pochette et un wallpaper qui orne déjà mon propre bureau. Foncez donc sur http://www.starsandstripesproject.com/, ça réveille.